Vous le connaissez, il fait partie de nos membres de la jeune génération et, même s’il est discret, sa gentillesse vous a sûrement marqué.
Julien reçoit son titre d’ambassadeur
Mais entrons dans le vif du sujet : comment Julien est-il tombé dans le monde de la voiture ancienne?
Son père était ambulancier de son état et donc les voitures, il y en avait toujours à la maison et Julien aimait déjà ce monde automobile. Malheureusement son père décède jeune, à 34 ans : Julien n’a que 7 ans. Il aime bien jouer avec des miniatures : les majorettes.
Julien décroche son permis dès ses 18ans. Aussitôt il achète, sur un coup de tête, un HY de 1973 à Eperlecques. Le HY lui rappelle son enfance et la tôle ondulée de la carrosserie lui plait. Une fois acheté, il se demande ce qu’il va pouvoir en faire. Il connait le T.C.C., se rapproche d’Eric Bancquart qui est un copain d’école de sa mère. Et il s’inscrit au T.C.C. en novembre 2005.
La passion s’installe et comme pour beaucoup d’entre nous il n’ y a pas d’antécédent dans la famille.
Le HY est en état d’origine mais le moteur ne tourne pas. Il faut aussi lui trouver un abri : ce sera un poulailler à Blanc-Pignon. Les travaux commencent : après avoir refait la distribution et les freins, le HY roule. Aujourd’hui il a toujours conservé son aspect extérieur d’origine.
Un peu plus tard, en allant à la Bourse de Rouen, en 2008 il voit qu’un U55 Citroën de 1958 est à vendre et qu’il est visible à Bernainville. Ce n’est pas trés loin et Julien, trés intéressé par les utilitaires, va voir le U55. L’affaire ne se fait pas mais plusieurs mois plus tard, le propriétaire le rappelle car il n’a toujours pas d’amateur. Le prix baisse et Julien finit par acheter le U55 pour 1500€. Il est dans son état d’origine , la mécanique fonctionne, le treuil dont il est équipé fonctionne. En fait, le vendeur avait acheté un gros lot de pieces de camions dans une vente aux enchères à Amiens et dans le lot, il y avait le U55 qui ne l’intéressait pas.
Quelques mois plus tard, Julien apprend qu’à Gravelines, suite à un décès, il y a plusieurs camions à vendre. Il appelle et la propriétaire lui dit qu’il y a un Citroën, un Mercedes et elle lit sur la calandre du troisième : Delahaye. Julien n’en croit pas ses oreilles et dès le lendemain il va voir sur place les camions. Les prix sont raisonnables et Julien achète les trois.
- Un Citroën U23 de 1955 : c’est un camion plateau rallongé, la caisse a été réalisée par un menuisier de Loon-Plage. Il est en bon état. Lorsqu’il a été arrêté, tous les circuits ont été vidangés, y compris le circuit de freinage rempli à l’alcool à brûler. Il suffit de peu de travail pour rendre vie au U23
- Un Delahaye 163 de 1947 : camion avec benne basculante qui transportait du kaolin pour Bonduelle. Le moteur essence 6 cylindres, le même que sur les voitures de tourisme hormis la culasse un peu plus épaisse pour baisser le taux de compression, n’est pas bloqué et il n’a pas roulé depuis les années 1962-63. Il devrait retrouver vie dans les mois qui viennent.
- Un Mercedes 322 de 1960 : c’est aussi un camion benne et son allure est si familière que tout le monde le reconnait et il y en a toujours des quantités importantes qui roulent dans les pays en voie de développement. L’état général de la carrosserie est assez bon mais le moteur est HS.
Le problème c’est que Julien n’a pas de local pour stocker ces engins et son nouvel objectif est d’en trouver un. C’est chose faite en 2009. Il trouve à Courgain d’Offekerque un bâtiment qui appartient à un réparateur de tracteurs. Il le contacte et le rencontre. L’accueil est trés froid : Julien leur parait bien trop jeune. Mais Julien ne laisse pas tomber : son grand-père connait le vendeur et l’intervention du grand-père est salutaire : la situation se débloque. Aujourd’hui, le vendeur est même devenu copain avec Julien…
Le bâtiment est acheté en septembre 2009. Il n’y a plus qu’à tout déménager….C’est aussi en 2009 que Julien achète la Simca commerciale ( sur base de Simca 9) de 1954. La remise en route demande une révision complete mais le moteur n’est pas bloqué.
C’est aussi en 2009 que Julien rencontre Angélique.
En 2010, c’est une Goélette Renault que Julien achète, mais c’est un ensemble assez particulier : la Goélette a été transformée en tracteur routier attelé à une semi aménégée en caravane. C’est le seul véhicule que Julien ne conservera pas.
En 2011, Julien rachète aussi la Chambord et la caravane Maillet de 1973 de Guy Hurtrel. Cette caravane a été fabriquée à Choques, c’est une caravane de faible diffusion mais assez luxueuse.
La famille s’agrandit avec l’arrivée de Constant en 2012 et de Marius en 2014. Notre jeune couple se lance aussi dans la construction d’une maison. Les véhicules doivent attendre des jours meilleurs car tout cela s’ajoute à un travail qui ne lui laisse que peu de temps à la maison.
Constant est déjà trés intéressé par l’automobile en général.
Julien va récupérer bientôt une Renault 14 GTL de 1979 qu’il va restaurer pour Angélique car, même si elle ne pratique pas la mécanique, elle aime bien les sorties en voitures anciennes.
Le métier de chauffeur routier qui l’emmenait en Grande-Bretagne continue mais à present il fait du regional et cela permet à Julien de commencer à reprendre soin de ses nombreux véhicules.
Cela fait vraiment plaisir de rencontrer un jeune passionné et le T.C.C. est heureux de le compter parmi ses membres.