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Rétromobile 2020
Il y a un an, alors que je n’ai manqué que 3 éditions depuis 1978 (encore à la Bastille à cette époque), je m’étais promis de ne pas revenir à Rétromobile. Trop de choses avaient changé, une deuxième vague de mes marchands fétiches avaient disparu, poussés dehors par des tarifs exorbitants et j’avais envie de sortir dès 15heures… Il a fallu l’appel d’un ami pour me décider à m’y rendre encore, et je ne le regrette nullement.
Certes, hors de question aujourd’hui de retrouver la ferraille et la poussière de La Bastille. Les voitures populaires ne sont admises que pour célébrer un anniversaire sur le stand du constructeur, et les belles classiques des années 30 s’effacent devant les GT de moins de 50 ans, mais de plus de 100.000€. C’est sur les stands des clubs qu’elles survivent encore. Mais que c’est beau ….
Les grands ancêtres sont réunis autour de l’espace « musées », comme cette De Dion à vapeur 1891, un dinosaure qui permet de mesurer l’évolution depuis seulement 130 ans. Une curieuse De Coucy de records (350cc) côtoie un raccourci de Renault 4. On y apprend que le musée de Compiègne est à nouveau visitable dans son intégralité, un but de visite pour notre club ? Pourquoi pas.
De Dion à vapeur 1891
De Coucy de records
Sur les stands vendeurs, quelques avant guerre de haute couture s’immiscent encore au milieu des Ferrari, Lamborghini, Aston Martin et autres GT plus belles que neuves, plus diversifiées, il me semble, que lors des éditions précédentes.
Quelques spécialistes exposent encore de superbes BUGATTI (57 atalante, 43A, 59 « Roi des Belges »), HISPANO ou DELAHAYE; une rutilante MERCEDES 540K trône chez Sotheby’s tandis que des FERRARI des années 50, carrossées à l’unité, avoisinent une PEGASO dessinée par SAOUTCHIK. ROLLS ROYCE et BENTLEY rivalisent de luxe et d’élégance, avec quelques réserves sur l’extravagante RR dorée de l’actrice Zsa Zsa GABOR, décédée à 98 ans en 2016 (Artcurial). Le sommet de cette édition, c’est incontestablement ce stand ALFA ROMEO qui présente quelques uns des plus beaux modèles sportifs de la marque jusqu’aux années 60; les photos parlent d’elles même. A tomber à genoux …
Pegaso carrossée par Saoutchik
Stand Alfa Roméo
Les stands de marques actuelles sont un peu décevants cette année; CITROEN célèbre la SM et présente -quelle utilité ??- une autochenille B2 « Croisière Noire » flambant neuve et … électrique ; RENAULT, par contre, offre une exposition interactive (basée sur le vote des visiteurs), dont une intéressante et rare (quelques dizaines produites) Primaquatre SAPRAR, prévue pour concurrencer les PEUGEOT DARL’MAT mais qui, sans amélioration mécanique, ne connut pas le succès escompté. Figure aussi le prototype H, un haut de gamme envisagé aux côtés de la R16.
Renault Primaquatre SAPRAR
Renault type H
L’électricité est à la mode avec la LOHNER-PORSCHE et l’exposition FFVE qui présente son plateau « branché » : Coupé ROSENGART, BUGATTI 56, CGEGREGOIRE et KRIEGER.
La campagne de France (1940) est évoquée par le musée de Saumur, avec un tracteur d’artillerie LICORNE-LAFFLY et un char SOMUA.
LOHNER-PORSCHE (moteurs électriques dans les roues avant)
CGE GREGOIRE
La passerelle accueille une étonnante et exotique rétrospective TATRA et l’on accède ensuite à l’espace clubs, avec de belles classiques françaises (DELAHAYE, FACEL, SALMSON, PANHARD, HISPANO), la présentation d’une Chambord revisitée par SIMCA do BRAZIL, qui continua à la produire jusque dans les années 70. Dans l’exposition de voitures à moins de 25.000€ se tient une curieuse présentation de tracteurs, dont 2 CITROEN (le vigneron et un « bitza » artisanal) et un chenillé RENAULT, contrastant avec la modernité du plateau BERTONE des années 70.
TATRA
Chambord revisitée par Simca do Brazil
Les amateurs de beau papier, de miniatures ou d’Automobilia y trouveront leur compte, mais certains prix déroutent parfois. Soit hors de prix, soit carrément bradé.
On y croise du beau monde, et j’ai même pu deviser quelques minutes avec Henri
PESCAROLO (un stand rend hommage à sa carrière).
Henri PESCAROLO
Cette manifestation vise à figurer dans le top international, et s’en donne les moyens; que des oeuvres d’art autour desquelles nous tournerions une demi heure si elles étaient stationnées dans notre rue, mais devant lesquelles il faut passer au pas de charge, le train repart à l’heure! C’est comme au Louvre, que du beau mais rien à acheter … D’année en année, le budget dépenses décroît, ce qui n’est pas totalement négatif.
Les avis seront donc tranchés, on aime ou pas. Nos bourses ont une ambiance autrement plus conviviale, avec la probabilité d’y trouver plus sûrement l’objet convoité, et à bon prix, mais cette concentration de magnifiques voitures est incontournable. A noter que la prochaine édition ne se déroulera plus dans les mêmes halls et promet donc de nouvelles surprises.
Texte et photos : Philippe Valton
Les Anglaises :
Expo Bertone :
Expo Citroën :
Expo Alfa Roméo :
Expo Tatra :
Une belle exposition…réservée aux avant-guerre
La semaine dernière, par hasard, j’ai découvert qu’une exposition était prévue ce week-end à Waregem en Belgique(10km au Nord de Courtrai). Le nom de l’exposition, qui plus est, m’intriguait car il semblait à contre-courant de tout ce que l’on voit par ailleurs dans notre monde de la voiture de collection puisqu’elle s’intitulait Prewardays, laissant entendre qu’elle était réservée aux avant-guerre.
Aussi, je me suis rendu ce dimanche 1er décembre à Waregem et j’ai eu le plaisir de découvrir cette nouvelle manifestation exclusivement consacrée aux avant-guerre.
Quelques voitures « populaires » françaises : Citroën AC4, Rosengart…mais aussi des voitures de luxe telles : Delaunay-Belleville, Bugatti, Delage…et aussi quelques raretés : Bédélia, Sima-Violet, Rally, Decauville, Bruneau. Les exposants sont pour l’essentiel belges et néerlandais mais on rencontre aussi Bruno Vendiesse qui expose une rare Rally.
C’est aussi l’occasion dans les allées de rencontrer Jean-Pierre Casteel que les plus anciens du T.C.C. ont bien connu. Jean-Pierre nous a accompagné de nombreuses années avec une Delahaye 135 cabriolet, une Jaguar XK 120 cabriolet. Pour l’anecdote, lors de l’un de nos tous premiers rallyes à la rencontre de nos amis du 750MC, nous avons perdu Jean-Pierre avec sa Delahaye et Noël Dejonckheere avec sa Cadillac cabriolet en plein coeur de Londres, à proximité de Hyde Park, et ce à une époque où les téléphones portables n’existaient pas. Nous les avons retrouvés mais cela a pris plus de 2 heures : ils étaient les seuls Français du groupe à ne pas parler un seul mot d’anglais…
Mais revenons à Waregem. L’exposition est riche en voitures américaines. Il y a aussi quelques raretés : une d’Aoust (marque belge), quelques très belles anglaises (Alvis, Lagonda..).
Bien sûr, les prix des voitures à vendre sont élevés. Mais le plaisir des yeux est presque gratuit : le prix d’une entrée…
Le plus simple : plongez dans les photos ci-dessous et rendez-vous pour l’an prochain.
BOURSE du NOSTALGIC AUTO CLUB (Loos 20 octobre)
Une fois franchie la caisse, l’allée qui mène au hall principal est réservée aux
avant guerre : Amilcar, Ford A, cabriolet Rosalie 10 notamment. La pelouse
détrempée mène au parking anciennes où peu de véhicules datent d’avant 70 ; on note
quand même une 302, une Rosalie et quelques tractions.
Le vrai choc a lieu en entrant dans le hall principal, avec une sélection de
voitures exceptionnelles : Delaunay Belleville, Bugatti type 13 (et sa réduction
enfant), Alfa Romeo 1750 CS Touring 1933, cabriolet Primaquatre, Lancia Dilambda,
Une Ford Comète dans son jus arbore encore son immatriculation d’origine dans la
Haute Marne : 1 chiffre, 1 seule lettre, le tout sur une plaque monobloc fondue chez
Ford France, belle base de restauration ! Que dire alors de ces 2 vraies sorties de
grange – encadrant d’ailleurs un tracteur – à savoir une Ariès C4B 1924 et un faux
cabriolet 11 large 1938, malheureusement déterré à l’aide d’une grue (cf haut de
portière gauche ), qui serait le 2° recensé pour ce millésime !
La partie bourse est répartie en 2 salles malheureusement assez éloignées,
séparées par un espace vente extérieur où les malheureux vendeurs pataugeaient dans
l’eau qui continuait à tomber du ciel. Si la part de miniatures est inférieure à la
moyenne des bourses, elle est remplacée par des vendeurs de « déco » peut être plus
éloignée encore du thème. Il en faut pour tous les goûts…
Cette manifestation accueille traditionnellement la réunion de pré-calendrier
de l ‘ACVENF. Quelques innovations comme la vente aux enchères de la bourse
d’Arras, une vente de gré à gré le 19/4 au Touquet, qui organise aussi un rallye
féminin (« avec carto light et nombreux arrêts pipi » dixit leur représentant qui n’a
pas peur des « hachtags » anti machos !!!), et surtout un nouvel événement, du 17 au
19 avril, avec le salon « Lille Auto Héritage » au Grand Palais de Lille, où les
organisateurs entendent faire la place belle aux clubs.
Pour la FFVE, Pascal Rousselle annonce un élan nouveau avec la présidence
de Jean Louis Blanc et de nouvelles méthodes de travail . Un programme ambitieux
sera dévoilé à Lyon. La fédé est très occupée avec les problèmes de circulation en
ZFE (règles anti pollution dans les métropoles) . Côté carte grise, la possibilité de
monter les dossiers par internet se fera dès 2020 et la FFVE envisage à moyen terme
de pouvoir délivrer elle même les CGC. La fin de l’ancien SIV reste maintenue au
1/1/2021, mais rien n’est moins sûr ! La préoccupation majeure reste l’augmentation
exponentielle du nombre de véhicules éligibles (+ de 30 ans) et un équilibre est à
trouver pour privilégier l’esprit collection et préserver les avantages correspondants.
Texte et photos : Philippe Valton
Balade à Paris
Le samedi 15 juin, après être allés voir une exposition au Louvre et comme il nous restait du temps avant de prendre le TGV pour rentrer chez nous, nous sommes par flâner le long des quais de la Seine et à notre surprise nous avons vu passer une série de bus parisiens d’avant-guerre.
Aucune mention sur les bus ne nous a permis de savoir dans quel cadre avait lieu cette promenade. A notre retour à la maison, nous avons essayé de trouver sur internet quel évènement avait mis sur les routes ces bus d’un autre temps, mais nos recherches sont restées vaines.
Il en reste quelques photos que vous découvrirez ci-dessous.
Bruxelles : Autoworld
Proche de nous par la distance, l’histoire, la culture et la langue, Bruxelles est une ville où il fait bon vivre.
Beaux arts, architecture, bande dessinée, il s’y trouve de quoi satisfaire tout un chacun ; et comme la ville est à taille humaine, tout se fait à pied, ce qui autorise quelques écarts gourmands, croquettes de crevettes sur le pouce place Ste Catherine, une gaufre dans les galeries royales, et bien sûr le double friturage !
Si l’Asie a envahi l’ »Ilot sacré » (la Grand’place), il suffit de gagner les quartiers St Gery, Ste Catherine, Marolles , les puces du Sablon ou du jeu de balle pour retrouver l’authenticité bruxelloise.
En s’éloignant un peu du centre, le « Cinquantenaire » réunit plusieurs musées dont les plus intéressants sont celui de l’Armée (belle collection d’avions) et AUTOWORLD, consacré aux voitures anciennes.
La vaste verrière abrite une superbe collection (celle de Ghislain MAHY notamment) d’avant guerre.
En vedette, bien entendu, les MINERVA, EXCELSIOR, FN, IMPERIA, fabriquées en Belgique (j’ai même découvert, sous de faux airs de Rolls, une BELGA RISE construite sous licence SIZAIRE, d’où la calandre), entourées d’une sélection d’avant 14 et de stars des années 30 : HISPANO, RENAULT, CADILLAC, GRAHAM, PACKARD, MERCEDES, FIAT, …
Le fond du bâtiment regroupe des voitures plus modernes, Américaines pour la plupart. Sur le mur gauche sont alignées, comme sur une étagère, des populaires, tandis que la galerie expose de superbes sportives : SM, FERRARI, ALFA, DELAGE, PORSCHE, avec une curieuse BUGATTI 57 recarrossée par un sculpteur dans les années 50, une OMEGA de course, voiture française inscrite au Mans 1928, une PEGASO, les masters de construction de la FACEL II. Coup de cœur du jour, une ALFA ROMEO 2600 coupé par ZAGATO, impeccablement restaurée en noir lustré avec intérieur en cuir orangé !
Cerise sur le gâteau, AUTOWORLD célèbre -jusqu’au 16 juin seulement!- les 100 ans de BENTLEY, avec les tourers des années 20/30, les Mark V et VI, le coupé « Cresta 1 » dessiné par Farina et produit à 17 exemplaires par Facel Metalon, qui donna naissance à la sublime série des CONTINENTAL. L’évocation se termine avec les modèles actuels, accessibles après un bon loto !
La boutique est bien achalandée en miniatures et livres, et le gérant est très chaleureux avec les passionnés (autre boutique « grand’place Models » rue de la montagne, près de la Grand’place),
Et dire que tout cet univers n’est qu’à 2 heures de chez nous !
Texte et photos Philippe Valton
32ème Salon Champenois du véhicule de collection
Comme tous les ans, la bourse de Reims a fait le plein de visiteurs. Malgré une météo pluvieuse annoncée, le ciel s’est montré plutôt clément. Seule une petite averse sur le temps du midi a été chassée par un peu de vent.
Cette année, le club organisateur « Les Belles Champenoises d’Epoque» a voulu mettre à l’honneur la marque Citroën qui fête son 100ème anniversaire avec aussi pour thème des scènes de rues.
A l’extérieur, nous retrouvons la plus grosse partie des vendeurs de pièces diverses et variées. Il y en a tellement qu’il est même surprenant d’en trouver toujours autant chaque année et que le stock soit sans cesse renouvelé. Ce marché de la pièce détachée fait le bonheur des passionnés et chineurs, et heureux est celui qui trouve la perle rare!
Dans les différents halls d’expositions, nous pouvons retrouver une quarantaine de clubs ou associations, mais aussi des commerçants ou artisans, tels que :
- Restaurateurs de boiseries automobiles
- Carrossiers
- Selliers
- Fabricants de roulements à billes non standards
- Spécialistes de la restauration de freins et d’embrayages
- …
Mais nous découvrons aussi de belles voitures qui sont exposées, voitures parmi lesquelles nous en retrouvons une qui était exposée à notre bourse d’Audruicq : la Kégresse. Et nous pouvons dire que l’exposition « Les Citroën d’André Citroën » réunie par le Tacot Club Calaisien pour sa bourse 2 semaines auparavant n’avait pas à rougir comparativement à celle réalisée par Les Belles Champenoises pour sa bourse.
Voici quelques photos de la bourse de Reims :
Texte et photos : Eric Duriez et Jacques Lardeur
Rétromobile 2019
Les feux de la rampe se sont éteints sur Rétromobile.
Comme toujours on y voit beaucoup de trés belles voitures, pas forcément abordables en matière de prix mais, pour la plupart d’entre nous, si nous allons à Rétromobile ce n’est pas pour acheter un véhicule mais plutôt pour se payer un moment de rêve.
Talbot T120 Baby Sport 1936
Les clubs de marque sont toujours bien présents même si beaucoup occupent un espace plus restreint qu’il y a quelques années. Les négociants étrangers sont de plus en plus présents : anglais, belges, suisses, italiens, allemands…mais nous trouvons aussi des négociants bien français et s’il ne fallait en citer qu’un ce serait Bruno Vendiesse (notre régional).
Hotchkiss Grégoire
La vente de pièces détachées se restreint d’année en année.
Les constructeurs français sont bien entendu présents et particulièrement Citroën en cette année de centenaire de la marque. Il n’y a pas de rétrospective de toutes les créations de Citroën, cependant 2 expositions méritaient le détour : l’une sur les concept-cars de Citroën, l’autre sur les coupés et cabriolets réalisés par Chapron et cela essentiellement sur base de DS et ID.
Les avant-guerre ne sont pas légion, mais quelques belles pièces sont présentes et il y avait aussi cette exposition de Bédélia (la plus importante jamais réalisée à ce jour trés certainement). Cette exposition aurait bien plu à Jacques Potherat, journaliste décédé en 2001, et qui écrivait régulièrement dans LVA sous le pseudonyme de l’Entonnoir Masqué et qui vouait une passion particulière à ces engins trés curieux.
Un stand ne pouvait pas passer inaperçu, c’est celui de la Fondation Marius Berliet qui, pour la circonstance, avait amené un T100. Cet engin date de 1957 et a été conçu pour l’exploitation pétroloière et son terrain de prédilection était le Sahara.
Place aux images.
Delahaye 1898 type O
Panhard Dynamic X81 type 140 « La Parisienne » 1939
Ariès type CB4B 1934
Clément-Talbot 1904
Automobiles Sigma
Automobile Villard à roue avant motrice et directrice
Cyclecar Lafitte à moteur 3 cylindres en étoile
Trés belle Renault
Quelques ancêtres amenés par le Musée de Compiègne et le Club des Teuf-Teuf
Rolls-Royce Silver Ghost Roi des Belges 1911, immaculée….
Gnome & Rhône 500C 1926 faisant partie de l’exposition consacrée aux 100ans de Gnome & Rhône
Retour sur La Palisse
Lors de leur voyage à La Palisse, les participants du TCC, dont nous avons relaté les aventures il y a quelques semaines, sont entrés en contact avec des Autrichiens qui étaient venus spécialement en France pour découvrir cette manifestation du bouchon de La Palisse. L’une des personnes est journaliste et a rédigé un article agémenté de photos qu’elle a accepté que nous fassions paraitre sur notre site internet.
Cet article a un certain intérêt, en ce sens qu’il nous montre comment est ressentie une manifestation « à la française » par d’autres européens de culture plutôt germanique.
Voici l’article de Theresa Villinger que nous remercions d’avoir accepté qu’on le publie :
Grande nation, grande fêteTous les deux ans, des invités français et internationaux célèbrent un festival à Lapalisse. Il s’agit d’un énorme embouteillage dans la paisible communauté française organisé avec les véhicules d’époque. Je devais le voir.
D’un côté, en tant que résident de la très fréquentée Inn Valley, cela m’a rendu sceptique, de l’autre côté, le fan de voitures anciennes en moi était attiré comme par magie par ce rassemblement inhabituel de passionnés de vieilles voitures. Je devais le voir.
Le 12 octobre 2018, c’était enfin l’heure; ma fille Theresa et moi avons fait avec notre (ancienne nouvelle) Fiat Multipla les 870 km pour aller à l’embouteillage de Lapalisse. Le village est situé à environ 150 km à l’ouest de Lyon.
Tous les deux ans, un embouteillage y est réalisé avec des véhicules construits jusqu’en 1970. Il s’agit d’un festival de voitures anciennes sur la mythique route nationale 7, comme l’appelle Michel (conducteur d’une Citroën Traction Avant).(il s’agit de Michel Truquet)
L’ancienne route nationale 7 (RN 7 ou N7 ou route Bleue) est l’une des 14 routes nationales qui partent, comme toutes les autres du « Point Zéro », devant le parvis de Notre Dame à Paris. La RN7 mène au sud. Elle était la route touristique des parisiens vers les maisons de vacances réputées de Nice, Cannes ou Monte Carlo. À Lapalisse, cette route empruntait un pont étroit, ce qui provoquait un goulot d’étranglement et un embouteillage normal.
Il y a quelques années, avec le caricaturiste français Thierry Dubois, qui peignait passionnément des scènes de circulation sur les autoroutes françaises, la municipalité de Lapalisse a mis en place un festival de voitures anciennes sans égal. Ainsi, les organisateurs ont frappé le nerf de la scène des voitures anciennes françaises. Mais pas seulement cela, mais aussi les nombreux Français de la RN 7 ou ceux qui aspirent au temps passé soi-disant calme. Cette année, plus de 1 000 véhicules ont été recensés et jusqu’à 30 000 visiteurs.
J’étais très curieux de découvrir cela, malgré un article lu dans un journal de voitures anciennes allemand et les vidéos YouTube considérées. Je voulais entendre les voitures de collection, voir et sentir.
Nous avons passé la nuit à environ 20 km de Vichy et avons fait connaissance à l’hôtel, dès le premier petit-déjeuner, d’une troupe de voitures anciennes du Nord de la France. Trois couples plus âgés et deux conducteurs isolés sont partis du nord de la France dans trois Citroën Traction Avant, une Simca Aronde P60 et une VW Scirocco « non contemporaine » se dirigeant vers le sud sur la RN7. La troupe veut se rendre au festival du passé et jusqu’au point final de la route Bleue à Menton.
Michel est l’un des trois conducteurs de Traction et pense que le voyage à Menton lui a coûté non seulement le travail de réservation d’hôtel, mais également une préparation intense de sa voiture : « Pour une si longue distance, j’ai ma Traction Avant 11 BL qui est à l’aise et capable de suivre le trafic actuel, mais nécessite quelques précautions. Lors de mon dernier trajet vers le Sussex, j’ai remarqué un jeu inhabituel sur le levier de vitesses. Un anneau de synchronisation a été remplacé. A l’occasion de cette réparation assez complexe, j’ai aussi remplacé le freins arrière, les plaquettes et le roulement de roue arrière … «
Après le circuit, Michel m’a dit fièrement que le seul problème était la courroie trapézoïdale déchirée de la Simca Aronde P60.
La France est en fait la destination de voyage vintage idéale. Depuis janvier 2018, à 80 km / h (jusqu’à 90 km / h), vous circulez sans problème avec presque toutes les voitures de collection. Le sentiment oppressant d’être un obstacle à la circulation est plus sensible dans les grandes villes aux redémarrages aux feux de circulation. En général, les Français n’ont que peu de compréhension pour les automobilistes en anciennes.
Une charmante policière nous montre le chemin au rond-point à l’entrée de Lapalisse et nous informe qu’il reste assez de place pour se garer.
Avec ma fille, qui parle couramment le français, un dictaphone et un appareil photo à la main, nous avons pris d’assaut la rue principale. Les voitures de collection sont arrivées petit à petit. De nombreux participants s’étaient habillés de manière appropriée dans le style des années 50 et 60. La veille à Lapalisse, il était possible d’emprunter des vêtements à l’organisateur. De nombreux participants ont profité de cette opportunité. Ici, vous rencontrerez de vrais policiers factices qui aiment siffler de leur coup de sifflet, parfois des dames et un prêtre portant des lunettes de soleil, qui « aspergeait » abondamment d’eau bénite une compagnie de filles turbulentes sur un semi-remorque.
Les véhicules, y compris l’équipe des films de Louis de Funes, apparaissent également ici. La religieuse sur le sidecar du film « Le gendarme de Saint-Tropez » fait retentir la chanson « Douilou, Douilou Saint-Tropez », filant dans la rue (si la circulation le permet).
Ou encore le camion gris de Renault, qui passe au coin des rues avec des sacs de charbon, tiré du film « Balduin, la peur des vacances ».
Mais aussi un corbillard Renault avec cercueil et des invités faisant la fête à travers la zone d’embouteillage.
Les marques françaises l’emportaient au point de vue présence. Les véhicules les plus courants étaient certainement Citroën Traction Avant, 2 CV, AMI 6, Renault 4CV, Dauphine, R8 (un nombre relativement élevé de Gordini avec un son vraiment cool) et des Floride, ainsi que des Peugeot 202, 204 Berline, Coupé, Break et Cabriolet, 403 Sedan et Break, 404 et Simca Aronde P60, 1300/1500 et un peu de Panhard PL17. J’étais particulièrement heureux avec une rare Facellia de Facel Vega et une Renault Frégate, la Renault haut de gamme que je n’avais jamais vue en direct et en couleur.
De même, un Rovin D4, qui semble avoir sauté du carrousel des enfants, réjouit notre esprit.
Bien sûr, il y avait de nombreuses motos, telles que Peugeot, Terrot – les engins de police des films de Louis de Funes – et des cyclomoteurs, Velosolex et Peugeot, même en tandem. Il y avait aussi des camions, Citroën, Berliet, Willeme et Saviem.
Je voulais en savoir plus sur le pays des voitures anciennes, la France, et nous nous sommes donc engagés pour une balade dans l’une des belles voitures de collection.
Le premier était Bernard, un monsieur âgé, assis seul dans une Peugeot 403 noire. Theresa et moi avons été autorisés à l’arrière – et c’était là, comme dans mon enfance. En tant que jeune garçon, j’ai demandé à tous les parents, connaissances et autres visiteurs de faire un petit tour dans leur voiture avec moi – c’était sympa!
Je regardai la voiture de Bernard pendant que Thérèsa posait mes questions. Ces voitures sont grandes, et toutes si différentes. Les volants de couleur ivoire, les tableaux de bord aux formes fantaisistes et les tissus … Et ne pas oublier les odeurs
Je me souviens des «voitures de la malbouffe», qui ont été garées près de chez nous à la gare routière pendant six mois sans plaque d’immatriculation dans les années 70 et où les portes étaient ouvertes.
Bernard a acheté il y a quelques années cette magnifique Peugeot 403 dans sa peinture d’origine avec seulement 70 000 km au compteur (difficile à croire si vous regardez la photo). Sa précédente Peugeot 403 comptait plus de 400 000 kilomètres au compteur, a-t-il déclaré. Donc, ce retraité a fourni des pièces de sa voiture à des personnes partageant les mêmes goûts dans le club « Anciennes Auto ». Dans ce club, il y a beaucoup d’échange et de soutien mutuel. Une condition préalable à l’adhésion doit être remplie, la voiture de collection doit être âgée de plus de 30 ans.
Bernard utilise sa 403 presque quotidiennement, et a parcouru 22 000 km l’année dernière – remarquable! Après quelques bonnes minutes dans le fonds de la Peugeot, nous disons au revoir à ce cher Bernard.
Au festival de voitures classiques, il y avait une grande activité. Une Simca Aronde bleue est devenue notre prochaine voiture. Un couple de personnes âgées nous laisse monter à bord de leur Simca restaurée. Ce n’est pas ma première voiture classique, dit Jean-Paul, la première était la Citroën Ami 6 de mon oncle. Avec cette voiture, la conduite est devenue une passion. La patine de cette Simca bleue était un peu trop importante et demandait une restauration, y compris une nouvelle livrée.
Le sympathique chauffeur de Simca a également signalé que les Simca Aronde étaient parfois livrées à des concessionnaires sans pare-chocs car les fournisseurs ne pouvaient pas suivre la production automobile. Les pare-chocs ont également souvent été mal chromés (couches manquantes dans la structure), de sorte qu’ils rouillent rapidement.
Maintenant, nous avons également quitté cette belle voiture et avons cherché de la nourriture.
Sur le marché dans une petite rue avec des spécialités des différentes régions de France, nous avons trouvé notre chance. Salami aux champignons sauvages, salamis aux champignons ou herbes raffinées s’y trouvaient, en plus des fromages à pâte molle de toutes sortes, mais aussi pour acheter des amandes grillées et du nougat de Montélimar (un endroit au sud de Lapalisse sur la RN7).
Selon le livre « Into the Sun, Into the Distance » de Michael O.R. Kröher / Wolfgang Groeger-Meier, de nombreux restaurants primés sont situés sur la Route Bleue et surtout autour de la ville de Roanne, à environ 50 km de Lapalisse.
Après notre pause, nous avons levé les yeux vers le château et avons retrouvé sur le chemin du stationnement de nombreux témoins itinérants de ce temps d’or (en Europe centrale).
Le lendemain, dimanche, je suis parti seul. Les embouteillages se sont rompus et il y avait des actions tout autour de la vieille ville à voir. Sur le grand parking situé derrière la route principale, le « Club de l’Automobile de Lapalisse » a récompensé divers véhicules, le plus long trajet, la plus ancienne voiture, etc.
Un stand Michelin avec un support publicitaire Peugeot 202 a été installé, un marché de voitures anciennes a été installé à côté du camping, très attractif, et bien sûr à nouveau des véhicules de cette époque.
Ensuite, j’ai rendu visite à Mme Couraud, exploitante de la plus ancienne station-service de Lapalisse (petite-fille du fondateur de la première station-service en 1937 à Lapalisse), qui m’a parlé de la belle époque économique, des dons généreux de certains parisiens, mais aussi du côté obscur, du trafic insupportable et de la puanteur de celui-ci. Maintenant, ils ont toujours plaisire à l’Emboutaillage et aux belles pages du passé, à l’agitation et à la convivialité.
Dans l’après-midi j’ai trouvé le marché aux puces quand même. Dans l’un des stands de voitures miniatures j’ai trouvé, en plus d’innombrables répliques chinoises, quelques anciennes et rares voitures miniatures françaises : une Simca 1000 de Fa. J.R.D., une Peugeot 403 Fa. Quiralu et une Renault Dauphine la Fa. CIJ – Compagnie industrielle du Jouet. Une belle fin à cette fête.
Pour résumer ce voyage, je voudrais dire que j’ai été beaucoup impressionné par la décontraction des amateurs de voitures anciennes françaises. De manière ludique, les gens sautent dans des rôles différents dans une époque fantastique, autrefois.
Je voudrais aussi un peu de cela dans mon pays natal.
Interclassics à Bruxelles
Il y a quelques jours a eu lieu le salon Interclassics à Bruxelles.
8Tatra avec son moteur V8 à refroidissement par air
Ce salon m’avait séduit l’an dernier par ses expositions. Qu’en dire cette fois? Que j’ai été déçu : un peu. Certains auraient sans doute été enthousiasmés par les expos sur Porsche du fait des 70 ans de la Porsche 356 mais mes passions vont plutôt vers les voitures de tourisme et bien sûr les avant-guerre.
Cette année bien peu d’avant-guerre sont réunies. L’an dernier, quatre grands musées avaient réalisé un plateau de voitures remarquable. Il y avait aussi en 2017 une exposition assez insolite sur des cyclecars qui était trés originale. Cette année, rien de tel. Des expositions beaucoup plus conventionnelles. Même le thème des voitures de 1958 n’a pas été tellement mis en valeur alors que c’était le deuxième thème du salon en parallèle avec celui de la Porsche 356.
Trés rare Messerschmitt Tiger avec moteur 550cm3 pouvant rouler, il faut oser , à 130km/h
La partie bourse dans ces grands salons est souvent assez pauvre et là elle était plus que pauvre, il n’y en avait presque plus.
Cela ne m’a pas empêché d’y passer un après-midi complet car le salon occupe 3 halls et il y a toujours de beaux modèles à admirer.