Claude Caron : un grand précurseur nous a quittés le 11/03/2016

              La passion de Claude débute dans les années 50, comme ce fut le cas pour Malartre, Mahy…A l’époque on ne considérait comme anciennes que les ancêtres, et pour Claude il en était de même : les voitures anciennes, c’était avant 1914. Il s’intéressait néanmoins aux classiques jusqu’à la fin des années 20.

            A ses tout débuts, il ramène (après quelques petits travaux de remise en route) une Delaunay-Belleville 6 cylindres, voiture rare s’il en est. Son père refuse qu’il la conserve et Claude l’amène à la casse. Il s’en souviendra et le regrettera toute sa vie.

          La plupart des voitures, il les remet en marche et les ramène par la route. Ensuite avec sa 203, puis sa 404, il sillonnera la France pour ramener ses belles. C’est ainsi qu’il ramène sur plateau un bus Mathis depuis le Sud de la France.

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Claude et sa Delaunay-Belleville

            Claude, une fois la voiture chez lui, s’attaquait à la restauration. Il savait presque tout faire : mécanique, tôlerie, peinture, travail du bois, à l’exception de la sellerie. Il savait former une aile en bois cintrée. Sa philosophie était le respect strict de l’origine, jusqu’à la tête de vis qui devait être conforme à l’origine. Dans son for intérieur, il aimait les voitures dans leur jus, il était avant-gardiste, ne restaurant que pour rouler.

              Claude travailla chez Dewasme, spécialisé en transports exceptionnels, c’était pour lui un monde magique car on utilisait encore des engins tels que des Pacific et si sa passion première était consacrée aux voitures, une autre passion l’habitait : celle des utilitaires. Cette passion l’amènera à en préserver un grand nombre : Rochet-Schneider, Cottin-Desgouttes, autocars Renault, Mathis, Delahaye, Saurer, Unic…

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Claude sur un scooter Mota des années 20

            Dans les dernières années de sa vie professionnelle, il vivait de sa passion en utilisant ses voitures pour réaliser des publicités ou pour participer à des films, ce fut le cas notamment avec sa Delaunay-Belleville, son Aries, sa Demeester ou son autobus parisien..

        Il était une encyclopédie vivante, on lui parlait d’un modèle et il donnait immédiatement la dimension des pneus et bien d’autres informations. Nul besoin de base de données informatique.

         Claude partageait sa passion et il a mis le pied à l’étrier de nombre d’autres passionnés. Il aimait accueillir les jeunes pour les encourager à restaurer et il savait partager ses connaissances et ses « coups de main ».

             Sa porte était toujours ouverte à qui le sollicitait pour parler voiture ancienne, pour avoir un conseil….

Un grand monsieur nous a quittés

Ps : Merci à Francis Descamps qui nous a aidés à rédiger cet article.