Si vous avez lu le compte-rendu de notre A.G du 27 novembre dernier, vous avez pu voir que nous avions nommé Patrick Briche ambassadeur du T.C.C. pour l’année 2023.

Patrick est membre du Tacot Club Calaisien depuis 5 ans et il est souvent présent à nos manifestations, mais comment est-il tombé dans la marmite?
Comme pour beaucoup d’entre nous il n’y a pas eu un évènement révélateur mais un ensemble de petites choses, de circonstances qui se sont réunies pour amener Patrick à devenir le collectionneur et passionné qu’il est aujourd’hui.
Un des grands oncles de Patrick, Guillaume Briche, tenancier d’un café et d’un magasin de vélos et mobylettes avait une Traction et c’est le premier point d’accroche de Patrick.
Ce n’est pas le seul, car il y a aussi deux cousins de son père dans le monde automobile : Yves, mécanicien à Petit-Fort Philippe et Albert, mécanicien à Cappelle la Grande. Enfin, son père n’est pas mécanicien de métier mais il a une 2CV qu’il entretient lui-même allant jusqu’à changer l’embrayage sur le bord de la route car il ne dispose pas d’un garage lui permettant de le faire plus confortablement, rien ne l’arrêtait. Après la 2CV, la voiture familiale devint une Peugeot 204 break car la famille comptait trois enfants et la 2CV devenait un peu juste. D’ailleurs, à l’époque, une bonne partie de la famille Delattre (branche maternelle de Patrick) roulait en 204 : grand-père, deux oncles.
Patrick cumule à présent 33 ans de travail chez Peugeot, allez savoir pourquoi… Il faut dire qu’il a une formation de mécanicien automobile. Toute sa carrière se passe donc dans le monde automobile bien entendu : 5 ans chez Renault, 3 mois chez Norauto et 33 ans chez Peugeot.
Mais la Traction avait marqué Patrick à tout jamais. Il en voulait une et ce depuis son mariage, c’est dire…Il a fallu attendre environ vingt cinq années avant de réaliser le rêve. Acheter et restaurer avec le risque que la restauration soit longue et décourageante? Le choix est fait d’en trouver une en bon état.
Il y a sept ans, à ses cinquante ans, Patrick franchit le cap et il trouve une Traction à Saint Quentin. Il va la voir mais sans certitude qu’il va vraiment acheter, il la voit et c’est le coup de foudre : il l’achète. C’est une 11 B de juillet 1952, donc modèle 1953. La voiture ne nécessite aucun travail, elle a été restaurée quinze ans plus tôt par un garagiste agent Citroën. Le vendeur voulait la vendre mais uniquement à un passionné, et pas à un professionnel. Ce vendeur s’était constitué une collection de 25 voitures de marques françaises mais, suite à des problèmes de santé, ne pouvait plus entretenir toute cette flotte. Toutes les voitures étaient en très bon état et les enfants n’étaient pas intéressés, donc il préférait les vendre que de les voir se dégrader faute de maintenance.

Patrick a travaillé chez Norauto avec Michel Fayens et s’inscrit à Dunkerque en Torpédo.
Deux ans plus tard, Patrick s’inscrit au T.C.C., un peu par hasard : en passant à Audruicq, un lundi de Pentecôte, il voit qu’il y a des voitures de collection, s’intéresse, rencontre Francis Hanicot, puis Edwige Raba et s’inscrit dans la foulée.
En allant voir la Traction, Claudie, l’épouse de Patrick, avait flashé sur une Citroën C6, mais ce n’était pas le choix premier. Quelques années plus tard, l’envie d’avoir une avant-guerre refait surface et c’est Rémy, l’un des fils de Patrick, qui commence à chercher un modèle d’avant-guerre, si possible Citroën et ce qui serait le Graal une Rosalie. On voit d’ailleurs au travers de ces éléments que la voiture ancienne est une affaire de famille chez les Briche.

Rémy cherche sur Le Bon Coin, comme pour la Traction, et trouve une Rosalie à Narbonne qui est présentée comme étant en très bon état. Patrick en avait déjà vu plusieurs mais qui ne l’avaient pas convaincu. Patrick se décide à aller la voir avec Rémy. Elle est effectivement en très bel état et fonctionne bien. L’affaire est rapidement conclue et dès le lendemain la Rosalie est à Saint Pol sur Mer car Patrick était descendu avec un camion plateau.

Patrick a encore des envies, ou plutôt une envie : un cul de poule, pas un sot-l’y-laisse de notre gastronomie, mais une Citroën 5HP, sans idée arrêtée du modèle…
Rémy, lui aussi, est intéressé par la voiture ancienne, ses envies le portent plutôt vers une 203. Emeline, quant à elle, apprécie bien les ballades mais n’a pas succombé à la passion. Quant à Tanguy, il pense s’acheter un jour une MG mais ce n’est pas la priorité du moment.
La passion de la voiture s’est bien incrustée dans notre famille saint poloise… que nous retrouverons au long des rallyes de 2023.