En 1930, un nouvel échelon est gravi et au salon de l’Automobile à Paris un châssis équipé d’un 16 cylindres est exposé. Le moteur est constitué de 2 moteurs 8 cylindres en ligne assemblés en V à 22° ou de 2 moteurs disposés en U. D’après la revue Omnia de Janvier 1932, le 8 cylindres fait 5,2l ( 85,7x 114,2 mm) de cylindrée, la puissance fiscale est de 30CV et la puissance réelle est de 130CV. Le 16 cylindres fait 7,6l (72×120 mm)

En 1931, Gabriel Voisin cède 3 moteurs 12 cylindres sans soupapes. Deux châssis TAV8-32 seront construits : le châssis fait plus de 4m de long et la voiture dépasse les 6m. Elle n’entre pas en production mais l’un des châssis est équipé d’une carrosserie Saoutchik et servira de voiture familiale aux Bucciali. Les flancs sont ornés d’une cigogne de métal argenté plaqué or (toutes les Bucciali portaient cet emblème de la cigogne en souvenir du passé de pilote d’avion de Paul Albert).





C’est la dernière voiture construite par les frères Bucciali. Elle sera vendue à un banquier et démontée quelques années plus tard suite à des problèmes mécaniques. La voiture disparaît et dans les années 1970, un collectionneur, Raymond Jones, retrouve l’un des deux châssis et un moteur Voisin 12 cylindres et la TAV 8-32 est recréée. La voiture est terminée en 1997 et serait la propriété d’un collectionneur suisse. Seule occasion de la voir : Rétromobile 1998.



Laquelle est authentique ou tout au moins construite sur un châssis Bucciali?
La société est toujours référencée dans un annuaire professionnel en Janvier 1935 avec une adresse à Courbevoie au n°8 de l’avenue Gambetta.