Rallye des 10 lustres (4)

Il nous faut vous donner quelques nouvelles de nos voitures qui sont mises à contribution. La Panhard PL 17 a souffert plusieurs jours d’arrêts intempestifs et le diagnostic n’était pas simple entre allumage ou alimentation en essence. Le problème est résolu et il semble que c’était le tuyau d’alimentation en essence qui était sale et ne permettait pas une alimentation suffisante. Ensuite ce fut le tour de la Singer Gazelle d’avoir un problème : plus d’embrayage. La raison : le tuyau assurant la liaison entre cylindre émetteur et cylindre récepteur percé. Une réparation de fortune a permis à Chris Hayward d’arriver à La Châtre et le mardi matin une réparation définitive a pu être réalisée et pour elle aussi tout se termine bien. La dernière panne est arrivée ce mercredi et c’est la Riley 9 de 1929 qui a émis des bruits inquiétants avec une pression d’huile en chute libre : la panne est plus sérieuse et la voiture ne finira pas le rallye, la panne est arrivée à quelques centaines de mètres de l’hôtel.

Tapisserie d’Aubusson 17ème siècle, La traversée de la Mer Rouge

Ce lundi nous avons quitté Besse-en-Chandesse pour rejoindre La Châtre, étape longue de 210km avec un passage à 1400m d’altitude puis l’altitude a diminué progressivement jusqu’à Aubusson où nous avons visité La Cité Internationale de la Tapisserie.

Atelier de la région d’Aubusson, fin 15ème siècle, Millefleurs à la Licorne

Artiste : Marc Saint-Saëns (1903-1979), Thésée et le Minotaure

Quelques kilomètres après Aubusson, c’est l’arrivée à La Châtre qui met fin à la journée la plus difficile du parcours.

Le mardi, nouvelle étape de liaison entre La Châtre et Fontevraud. Des routes rectilignes, plus de reliefs et un parcours de 250km permettent de faire quelques visites : La basilique à rotonde de Neuvy-Saint-Sépulcre, l’Abbaye de Saint-Savin aux fresques du XIIème siècle, la cité médiévale de Chauvigny …. avant de se retrouver pour une visite de groupe à Airvault : petite ville des Deux-Sèvres riche d’une abbatiale du XIIème siècle et qui possède l’un des très rares orgues d’église à cylindres (ne nécessitant donc pas d’organiste) en état de fonctionnement.

basilique à rotonde de Neuvy-Saint-Sépulcre

Abbatiale de Saint-Savin

Abbatiale de Saint-Savin

cité médiévale de Chauvigny

Abbatiale d’Airvault

Quelques kilomètres et c’est l’arrivée à Fontevraud où nous logeons dans un ancien relais de poste du XVIIème siècle situé juste en face de l’abbaye royale de Fontevraud.

Le mercredi matin : visite guidée en groupe de cette très belle abbaye royale de Fontevraud qui eut à souffrir de la Révolution et qui fut transformée en prison, statut qu’elle conserva jusque 1963. Ce n’est qu’après que s’engagèrent la plupart des travaux de restauration qui nous permettent aujourd’hui de l’admirer.

L’après-midi est libre, les points de visite possibles sont très nombreux autour de Fontevraud, mais pour certains c’est aussi l’occasion de se reposer un peu.

Rallye des 10 Lustres (3)

Après une journée dans les monts du Lyonnais et, avant de quitter Bourg-en-Bresse, le jeudi 22 août a démarré par la visite du monastère royal de Brou. Ce monastère est créé par Marguerite d’Autriche suite au décès de son époux Philibert le Beau, qu’elle n’a épousé que 3 ans auparavant. Elle veut en faire l’écrin qui abritera le tombeau de Philibert le Beau, le sien et celui de la mère de Philibert le Beau : Marguerite de Bourbon. La première pierre est posée en 1506. En 1512 démarre la construction de l’église et l’ensemble est achevé en 1532, 2 ans après le décès de Marguerite d’Autriche.

L’ensemble a traversé les siècles sans subir de modification notable, ni de dégradation liées aux périodes agitées de la Révolution. Nous découvrons donc un ensemble monastique avec ses 3 cloitres, une église ayant conservé son jubé, le tout de style gothique flamboyant. On peut parler de dentelle de pierre et les 3 tombeaux sont somptueux.

La visite est suivie d’une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre le « hameau Duboeuf » en plein Beaujolais. Il est alors temps de se restaurer puis de suivre une visite guidée sur le thème du vin, qui se termine naturellement par une dégustation assez courte car ensuite il faut reprendre la route pour rejoindre notre hôtel à Le Coteau à proximité de Roanne.
Cette localité traversée par l’ex Nationale 7 permet de voir une station service qui a été totalement rénovée et qui est telle que nous les connaissions dans les années 60 : la station OZO.

Le vendredi 23 nous fait quitter la région de Roanne pour arriver à Besse-et-Sainte-Anastaise, petite ville médiévale beaucoup plus connue sous le nom de Besse-en-Chandesse. Sur la route toute en lacets et petits reliefs divers points d’intérêt sont visitables, en particulier la remarquable église romane d’Issoire. Le point le plus haut de la journée est 1000m d’altitude et tout le monde arrive à bon port.

abbatiale Saint-Austremoine d’Issoire

Le samedi 24 est une journée libre, chacun part à la découverte en fonction de ses goûts : la cité médiévale de Besse-en-Chandesse, Saint-Nectaire et sa remarquable église romane, son fromage, ses fontaines pétrifiantes…, les lacs de Chambon, d’Aydat, Pavin, le château de Murol, Orcival et son église romane….C’est aussi cette après-midi que nous avons retrouvé nos amis en Bentley dont les problèmes mécaniques sont résolus.

Besse-en-Chandesse

chapiteaux église Saint-Nectaire

château féodal de Murol

Le dimanche 25 démarre par l’ascension du col de la Croix Saint-Robert qui culmine à 1451m, pour ensuite redescendre ensuite sur Le Mont-Dore et y emprunter le funiculaire du Capucin créé en 1898 qui est le plus ancien funiculaire électrique de France dont on a pu admirer la machinerie classée aux Monuments Historiques. Le dénivelé est de 250m et le parcours dure 10 minutes. A la gare supérieure un chemin permet de découvrir le sylvatorium du Mont-Dore. L’après-midi les visites individuelles reprennent.

funiculaire du Capucin

Ci-dessous une petite vidéo de cette magnifique machinerie du funiculaire du Capucin.

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Rallye des 10 Lustres (2)

Fontainebleau a été funeste pour la Bentley Mulsanne qui n’a pas pu reprendre la route le lundi 19 août. Elle nous rejoindra avant la fin du rallye mais nous ne savons pas encore à quel moment.

L’étape du lundi, démarrant de Fontainebleau, nous avions pris rendez-vous avec les équipes de rédaction du groupe LVA et ce fut notre rendez-vous du matin aussitôt après avoir quitté l’hôtel. Après cette pause qui nous a permis de rencontrer aussi bien des personnes de LVA que de Rétroviseur ou d’Auto-Rétro, la route a amené toute la troupe à Saint-Fargeau pour y découvrir le musée de l’Aventure du Son : musée où se côtoient une collection d’instruments de musique mécaniques et une collection de gramophones et phonographes. Certains ont profité de l’arrêt pour visiter le château de Saint-Fargeau, pendant que d’autres s’arrêtaient au chantier du château de Guédelon.

Le soir l’ensemble du groupe s’est retrouvé au relais de Pouilly-sur-Loire pour un repas en commun suivi d’une nuit réparatrice.

La journée du mardi 20 août était une étape de liaison longue de 270km pour rallier Bourg-en-Bresse. Des petites visites étaient possibles sur le trajet comme les triptyques de Ternant, véritables joyaux d’art médiéval.

Le soir, le repas à Bourg-en-Bresse était laissé au libre choix des participants; certains très prévoyants avaient réservé leur restaurant avant même le départ du rallye. Comme le monastère de Brou était au programme des visites de Bourg-en-Bresse, ils avaient réservé un restaurant à Brou. Mais leur surprise fut grande quand le GPS leur indiqua que le restaurant était à environ 370km de Bourg-en-Bresse, car la ville de Brou n’est pas dans l’Ain mais dans l’Eure-et-Loire alors que le monastère de Brou est à 2km du centre de Bourg-en-Bresse…. Il leur a fallu trouver une solution de remplacement.

Le mercredi 21 août, dès 8h30 le groupe s’élançait pour rejoindre Rochetaillée-sur-Saône pour y visiter le musée de l’automobile Henri Malartre où il est possible d’admirer une collection d’ancêtres automobiles extraordinaire. Il faudrait un article complet, et même plusieurs pour lister et décrire toutes les curiosités qu’on peut y voir. Henri Malartre, lyonnais d’origine, a, en particulier, réuni une collection de voitures de marques lyonnaises disparues tout à fait unique : Rochet-Schneider 1898, 1909, Laspougeas 1896, Luc Court 1901, Teste et Moret 1902, Rochet Frères 1898, Berliet 1908, Pilain 1912,…Des collections de motos et vélos viennent compléter cet ensemble.

Corre 1904

Bédélia 1913

Après un repas en bordure de Saône, certains sont allés visiter le village médiéval de Pérouges, haut-lieu de tourisme en région lyonnaise.

A bientôt pour la suite des aventures

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Amble d’automne 2024

Notre rallye de l’Amble d’automne aura lieu les 28 et 29 septembre prochains.

Il est bien sûr possible de participer à l’une quelconque des 2 journées ou aux 2 jours.

Le programme nous emmènera le samedi à Valloires pour y visiter l’abbaye et ses très beaux jardins. Le dimanche nous resterons dans les environs de Saint-Omer avec une visite le matin et une autre l’après-midi.


Pour connaître tous les détails il vous suffit de cliquer sur le lien suivant :

RALLYE DES 10 LUSTRES (1)

Le rallye des 10 Lustres s’est élancé ce vendredi 16 août au matin. Ce rallye de 16 jours emmène en promenade au travers de la France 19 équipages, le 20ème prévu nous rejoindra certainement en cours de parcours. Il y a 10 équipages de Grande-Bretagne et 9 équipages de France. Ce rallye de 2 semaines fait suite à 5 autres rallyes de ce type réalisés successivement en 1999, 2004, 2010, 2014 et 2019. Celui de cette année est aussi réalisé pour commémorer les 50 ans du Tacot Club Calaisien.

Les voitures participantes comprennent 3 avant-guerre : une Citroën B14G de 1928 (qui pour rejoindre Compiègne a déjà fait près de 1000km, venant de Pau), une Riley 9 de 1929 et une Austin Seven de 1936. Les autres voitures s’étalent des années 60 aux années 90. L’organisateur et 2 autres équipages sont en voiture moderne pour cause de préparation insuffisante du véhicule prévu…

Le point de rendez-vous de la première étape, qu’on pourrait presque considérer comme le point de départ du rallye, est Compiègne. Tous les équipages sont présents pour un premier repas en commun le vendredi soir.

Les samedi matin et début d’après-midi sont consacrés à la visite des appartements impériaux du château de Compiègne d’une part et du musée de la voiture (accueilli dans une aile du château) qui comporte aussi bien des automobiles que toutes sortes de voitures hippomobiles des 18ème et 19ème siècles, ainsi que quelques vélos et motos. Pour l’occasion nos voitures ont pu stationner, le temps de notre visite, devant les grilles de la cour d’honneur.

La journée du samedi permet de rejoindre Fontainebleau par les petites routes évitant la circulation dense de la région parisienne. Il n’y a pas de visite de groupe mais certains visitent Provins pendant que d’autres arrivent assez tôt à Fontainebleau pour faire une visite du château de Fontainebleau, haut lieu de l’histoire de France.

La suite arrivera tous les 3 à 4 jours dans d’autres articles.

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Rallye des 2 Caps 2024

Pour cette version 2024 du « Rallye des deux Caps », c’est notre ami Olivier Fortrye de Divion qui a relevé le défi de l’organisation en se proposant de nous faire découvrir ce territoire, tant marqué par l’Histoire et la dure aventure industrielle de l’exploitation du charbon…Il a eu  la gentillesse de nous accueillir dans son garage où il collectionne exclusivement et passionnément les voitures, camions et utilitaires de la marque OPEL….

Si la ligne des premiers modèles des années vingt reste classique pour ces années-là (moins connues de nous), on retrouve, pour les années 60, l’influence américaine de la GM avec cette ligne imposante aux noms prestigieux de « Commodore, Kapitan et autres Rekord »…En France, dans ces années là, posséder un tel modèle était signe de réussite sociale. En moindre mesure chez nous, c’est Simca qui proposait une gamme moins imposante aux noms tout aussi prestigieux de « Chambord, Versailles, Beaulieu ou Marly » equipée du V8 Ford des « Vedette »…..

Après les retrouvailles du matin et le petit déjeuner préparé par Edwige et Eric il était l’heure de partir pour la visite du « Musée de la Mine » de Divion. A travers les galeries reconstituées avec le matériel remonté du fond dans un saisissant réalisme, c’est le commentaire ému d’un ancien mineur qui nous a fait prendre conscience de la difficulté et du danger du métier de mineur de fond (jusque plus de 1000m sous terre)…Risques d’éboulements, coups de grisou, étroitesse des veines de charbon, chaleur jusque 45°C, paiement au rendement, etc…

Et la très belle conclusion de notre guide « Au fond,en cas de danger, on ne laissait jamais personne derrière et il régnait une grande entraide… »

Pour le repas c’est dans l’ambiance très « sixties » et animée du « vintage café » que la friterie traditionnelle a régalé les participants, puis ce fut le départ par un circuit approprié vers la région d’Arras pour le Musée de La Targette consacré à la première guerre mondiale … Collection très riche où le plus émouvant est peut-être la collection d’objets artistiques réalisés par les soldats au fond des tranchées, entre deux assauts, avec des douilles de cartouches ou têtes d’obus…

C’est au pied des ruines de l’abbaye du Mont-Saint-Eloi que les lauréats du questionnaire ont reçu leur récompense avant de partager la pot de l’Amitié concluant cette chaude journée d’été…

Merci à Olivier et son épouse, Edwige et Eric pour l’organisation…

Il est sûr que toute idée d’organisation de rallye est la bienvenue, sachant qu’à chaque fois l’aide du club est assurée.

C’est l’occasion de se retrouver pour la préparation (itinéraire, road-book, recherche de visites et de restauration) et cela est tout aussi intéressant que de participer au rallye…

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Yves Dubernard : styliste de la Citroën SM Opéra

Yves Dubernard, frère de Michel Dubernard qui est membre du T.C.C., a fait une carrière de styliste automobile. Dans la vidéo dont vous trouverez ci-dessous le lien, il nous conte cette vie de styliste chez Peugeot, Simca et surtout Heuliez.

Pour ceux ayant participé au rallye des avant-guerre, nous avons eu l’opportunité de visiter la collection Cady Cars et d’y voir une Citroën SM Espace, voiture construite en 2 exemplaires et dont Yves Dubernard a créé les éléments de style qui lui sont spécifiques (toit ouvrant en T à lamelles et lunette arrière à lamelles).

La vidéo est longue mais très intéressante et le passage où il est question de la Citroën Espace démarre à la 58ème minute.

lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=lopEYJbWPyU